1870, ville de Signal, Utah. Alors que, solitaire et désespéré, il sort d’une semaine de soûlerie, Dave Nash est embauché par Connie pour qu’il l’aide à se venger de son père et de Frank Ivey qui veut l’épouser, deux propriétaires de ranch, puissants et dominateurs. Pour éviter de partager des terres, ils ont humilié et chassé son fiancé. Dave recrute des hommes et, sous la direction de la jeune femme, une bataille impitoyable s’engage. Ce western classique raconte une guerre de territoire entre des clans où escarmouches et combats individuels se succèdent. Mais ce récit noir et resserré est remarquable à plus d’un titre. L’absurdité de l’avalanche de morts provoquées au nom de « l’honneur » est flagrante. Aucun des protagonistes n’est totalement bon ni méchant. L’auteur met au centre de l’intrigue une jeune femme séductrice, manipulatrice, aussi destructrice que les hommes qu’elle combat, qui cherche par tous les moyens à gagner son indépendance dans une société profondément patriarcale. Paru en 1943, Femme de feu (adapté au cinéma en 1947 sous le titre « Namrod » par André de Toth) jamais traduit en français, est publié dans la collection « L’Ouest, le vrai » dirigée par Bertrand Tavernier. Une initiative opportune. (C.P. et B.T.) (source : les-notes.fr)