Chez les Johannssen, la voile est une histoire de famille. Le père et le grand-père imaginent et construisent des voiliers ; les fils, Bernard et Josh, les réparent ; la fille, Ruby, gagne toutes les régates. Mais lorsque Ruby abandonne la compétition, cette famille, soudée autour d’une passion commune, éclate et se disperse aux quatre coins du monde, avant de se réunir une dizaine d’années plus tard. Journaliste et auteur de quatre romans, Jim Lynch (À vol d’oiseau, NB novembre 2011), lui-même passionné de voile, décrit avec beaucoup de justesse cette famille comme un équipage uni, plein d’humour et de joie de vivre, et parfois traversé de crises d’autorité et de violentes disputes. Cependant, l’histoire chemine lentement jusqu’à la fin inattendue et bien peu crédible. Le style, proche du langage parlé, évoque plus un scénario qu’un roman. Au hasard de dialogues souvent décousus, reflétant le côté anecdotique de la vie du chantier naval, ce roman aborde minutieusement tous les aspects techniques de la voile : conception et entretien des bateaux, expertises, ventes et réparations, sans oublier tous les détails des compétitions. Au bout de 360 pages, nul ne peut plus ignorer quoi que ce soit sur la question. Mais on s’ennuie un peu dans ce livre à la trame incertaine. (A.-M.G.) (source : les-notes.fr)