Mars 1938, bombardement de Barcelone. L’aventurier Fermin se trouve brutalement séparé d'Alicia, une petite fille inconnue perdue au milieu du chaos. Il la croit morte. En 1959, celle-ci est chargée par son mentor et protecteur Leandro d’enquêter sur la disparition du ministre de l’Éducation nationale, homme important du régime franquiste. En possession d'une mystérieuse liste chiffrée et de l’exemplaire unique d’une oeuvre de Victor Mataix, Alicia met au jour des liens criminels entre le monde des lettres, de la politique et de la finance. Machinations perverses et arrangements cruels révèlent l'horreur de la dictature. Quatrième tome du Cimetière des livres oubliés (Le prisonnier du ciel, NB janvier 2013), ce récit aux rebondissements multiples ne dément pas le talent de l'auteur. La vieille ville avec ses lieux de mémoire devient un véritable personnage, sombre et maléfique, qui abrite dans une atmosphère moyenâgeuse les ravages et les crimes des ambitieux de l’Espagne du XXe siècle. La complexité et la duplicité des personnages, tour à tour terrorisants ou vulnérables, soutiennent l'intérêt dans leurs dialogues familiers ou érudits. La construction rigoureuse et vertigineuse se déploie dans les méandres temporels de ce long et prenant roman noir, qui célèbre la puissance des livres. (M.-A.B. et A.Le.) (source : les-notes.fr)