Dans Spectre (LJA, Juillet 2007), Carmen cherchait à se faire oublier en Espagne après un braquage à Londres. Elle est membre d'une section dissidente de l'IRA renaissante, hostile à un accord de paix conclu en 2040. Arrêtée en état d'overdose par les services secrets britanniques, elle passe trois ans dans une cuve amniotique et se réveille au son d'un antique vinyl joué dans la boutique qui sert de couverture au laboratoire. Elle parvient à s'évader avant son interrogatoire et comprend qu'elle en a trop appris sur un politicien véreux. Le scénario, qui ne manque ni de nerf, ni d'efficacité, joue des associations entre un présent trépidant et les évocations musicales d'un passé nostalgique. On remarque le professionnalisme impressionnant de Cassegrain, qui produit un beau graphisme d'une finition parfaite et d'une esthétique soignée. Cependant les personnages sont souvent trop cyniques pour être attachants. Prochain rendez-vous à Barcelone. (source : les-notes.fr)