Trentenaire, Joseph Geist, qui n'a toujours pas terminé sa thèse en philosophie, est congédié par son amie : il n'a plus ni toit, ni travail, ni revenu... Par les petites annonces, il rencontre Alma, charmante vieille dame érudite et riche, qui recherche quelques heures de conversation en échange du gîte et du couvert. Au fil des jours se noue entre eux deux une relation délicate et riche, emplie de respect mutuel. Mais l'arrivée d'Éric, petit-neveu d'Alma, et ses visites intempestives perturbent cet équilibre. Commence alors pour Joseph une lente descente aux enfers. Ce troisième roman traduit en français de Jesse Kellerman (Jusqu'à la folie, NB novembre 2011) adopte un ton radicalement différent des précédents. Le rythme assez lent de la première partie brosse habilement le portrait des protagonistes, l'angoisse monte petit à petit. Puis tout s'accélère jusqu'au paroxysme à vrai dire excessif... Si l'écriture est toujours de qualité, le lecteur qui avait adoré Les Visages (Livre du Mois, NB décembre 2009) va découvrir un thriller moins effrayant, mettant en avant la déliquescence des relations humaines et une réflexion sur le libre-arbitre. (source : les-notes.fr)