Après avoir exercé le métier de dactylo dans une usine d'Amiens, Louise, célibataire, achète en 1950 un petit café abandonné dans le quartier Saint-Leu proche de la cathédrale. Cette femme énergique redonne vie à ce lieu grâce à son courage et sa gentillesse. Le secteur, réputé « rebelle », est connu pour son marché sur l'eau, ses ateliers de vitraux et de menuiserie, ses maisons closes et ses gamins espiègles surnommés « nazus ». Louise devient la confidente de beaucoup des habitués et assiste à l'évolution de la ville et des mentalités. L'auteur (Les Ailes noires, NB septembre 2011) compose son roman en trois parties, correspondant aux décennies cinquante, soixante et soixante-dix, ce qui permet de suivre, à travers la personnalité attachante de l'héroïne, les transformations profondes d'une société pendant cette période. Les nombreux personnages qui y figurent illustrent et colorent le tableau : cet aspect ajoute de l'intérêt au livre dans lequel on apprend une multitude de détails caractérisant le folklore amiénois. (source : les-notes.fr)