Londres, Portobello, fin des années quatre-vingt-dix. Lucas, vingt-cinq ans, vit avec sa soeur aînée Denise sur une péniche. Ils ont été élevés par leur grand-mère après la mort prématurée de leur mère et la disparition de leur père, Anthoney. Si Denise mène résolument sa vie de fleuriste, Lucas, un peu paumé, s'intéresse au rap et ne fait rien. Il décide soudain d'enquêter sur ses parents. D'origine jamaïcaine, ils se sont rencontrés dans un cours de danse. Anthoney, passionné par cet art depuis qu'il a assisté, enfant, à Kingston, au spectacle baptisé Shango, devient célèbre comme danseur et comme chorégraphe. Après un début un peu aride, nourri de nombreuses évocations du quartier de Portobello, de références à la danse et à la musique, on s'attache progressivement à la quête de Lucas, à la découverte du passé de son père, homme au tempérament tourmenté. L'auteur, danseuse, excelle à restituer la vibration des représentations et à rendre les émotions des personnages (26a, NB avril 2007). Elle trace des portraits remplis d'humanité d'êtres souvent fragiles, en premier lieu Anthoney, marqué par l'abandon de son père, déchiré par des aspirations contraires. À mi-chemin, une mystérieuse lettre relance la curiosité, menant jusqu'à une fin rassérénée et ouverte. (source : les-notes.fr)