En 638 de notre ère, Héraclius agonisant voit son empire menacé par la montée en puissance d'Omar, le successeur de Mahomet, qui lui ravit Jérusalem. La même année disparaît Dagobert, son vassal franc, ce qui amorce le déclin mérovingien et ouvre la voie à la lignée carolingienne que fonde un siècle plus tard le jeune Charles Martel en arrêtant l'expansionnisme arabe à Poitiers. Pour François Taillandier (L'écriture du monde, NB juillet-août 2013), ces grands acteurs de l'histoire du VIIe siècle avaient chacun constaté l'importance du livre dans la tradition judéo-chrétienne : Omar aurait décidé de faire écrire le Coran en réponse à la Bible ; de même, écrire une chronique franque devint un gage de mémoire pour la postérité, dont les maires du Palais chargèrent le moine Frédégaire. Dans ce roman historique qui se lit avec intérêt et plaisir, l'auteur raconte ces destins parallèles en imaginant leur attitude face aux questions fondamentales posées par la construction de leur histoire. (source : les-notes.fr)