Enserrant une cage contenant un minuscule oiseau à lunettes, au chant clair comme du cristal, le « monsieur aux petits oiseaux » est retrouvé mort chez lui. Ainsi l'avaient nommé les enfants de l'école maternelle voisine. Chaque matin il venait y entretenir la volière. Il tenait sa passion de son frère aîné qui, dès l'âge de onze ans, se met à parler une langue proche du langage des oiseaux, le « pawpaw ». Dans la famille, seul le cadet le comprend. Le silence et le chant des oiseaux les lieront jusqu'à la mort. Yôko Ogawa (Le petit joueur d'échecs, NB mai 2013) mêle à nouveau charme, onirisme et grâce dans ce roman où tout n'est que silence, solitude et observation du monde alentour. Les deux frères ont une existence coupée de l'extérieur, consacrée aux oiseaux et à leurs chants d'amour. Quelques rencontres ponctuent le récit, toujours liées aux oiseaux. L'écriture d'une grande simplicité fourmille de détails sur le plumage, les ailes, les cris, les attitudes des colibris, mésanges, perruches ou oiseaux à lunettes. Ce conte, très asiatique, au rythme très lent, enchante par sa magie, sa finesse et sa douceur. (source : les-notes.fr)