Accusé deux fois d'avoir livré Jean Moulin à la Gestapo, René Hardy a été acquitté faute de preuves évidentes. Il se retrouve devant un juge à la retraite qui va tenter de le confondre et chercher à le mettre en porte-à-faux par ses contradictions et ses mensonges. Le juge l'accuse essentiellement d'être un homme d'extrême droite, comme d'autres de ses amis, et d'avoir voulu empêcher le chef de la Resistance, communiste, de jouer un rôle politique après la guerre. Après le monde culturel et artistique de l'Occupation (Minuit, NB décembre 2010), Dan Franck se penche sur une énigme jamais résolue : qui a trahi Jean Moulin ? La fiction se glisse dans les blancs de l'Histoire. Dan Franck, écrivain de gauche, imagine un juge, menant contre Hardy une nouvelle instruction, une partie d'échecs où les faits comme les présomptions sont presque secondaires. Il rejette la responsabilité du drame sur certaines personnalités d'extrême droite de la Résistance. Inspiré par la pensée post soixante-huitarde, ce roman engagé, à la construction ingénieuse et à l'écriture tendue apporte une hypothèse de plus. (source : les-notes.fr)