Recruté pour être l'homme du langage d'Alexandre, ministre des Affaires étrangères, donc sa « plume », Arthur entre dans un monde tourbillonnant entre un ministre toujours sur le pont, un directeur de Cabinet inquiet, des attachés sournois et des secrétaires dévouées. Les mots fortement structurés - légitimité, lucidité, efficacité ? partent comme de la mitraille. Les citations d'Héraclite fusent à tous propos, mais d'amendements en refontes, le fameux discours qu'Alexandre doit prononcer devant la Commission des Droits de l'Homme, contre l'intervention au Lousdem, n'est toujours pas prêt en sortant de l'avion. Il sera un piteux échec. Un scénario digne d'un thriller et un dessin jubilatoire tracent une fresque percutante et comme prise sur le vif d'un ministre à l'ego démesuré que chacun reconnaitra, à la tête d'un Département où se concentrent toutes les affaires du monde. Doté d'une prodigieuse culture acquise à grands coups de stabilo, il règne sans merci sur tout un monde stressé de conseillers et fonctionnaires qui alternent sans cesse l'obséquiosité et la fourberie. Gare aux cauchemars... (source : les-notes.fr)