Antoine Renardias, soixante-quinze ans, va mourir : il repasse le film de sa vie, consacrée à sa famille et à son entreprise, la Grande tannerie que les Renardias possèdent depuis des générations à Maringes, en Auvergne. Que d'efforts pour faire prospérer ou simplement maintenir à flot ces ateliers menacés par l'industrie, que de difficultés à surmonter (jalousie, attentats?) et de drames aussi. En cet été 1914, son fils dirige l'affaire, mais pour combien de temps ? Au centre de ce nouveau livre, situé en Auvergne comme le précédent (La demoiselle aux fleurs sauvages, NB avril 2008), Gérard Georges place les tanneries artisanales que la révolution industrielle fait disparaître peu à peu. Il montre la diffusion du progrès technique, l'influence grandissante des idées nouvelles, celles de Proudhon. L'intérêt de ce roman de terroir réside essentiellement dans sa documentation détaillée sur la mégisserie, et cette saga, agréable mais convenue, à l'écriture délibérément « régionale », peine à soutenir l'attention. (source : les-notes.fr)