Jean-Clément Martin est historien, spécialiste de la Révolution française et des guerres de Vendée (La Vendée et la France, NB juin 1987). Au début d'une biographie en forme de thèse, il expose sa méthode : Robespierre ""ne peut pas être envisagé en dehors des groupes qu'il a fréquentés ; il faut le comparer à ses pairs, rendre compte de l'écheveau de relations, d'affrontements, de dénonciations, dans lequel il a évolué"". Dans cet esprit, il expose en détail les cinq années de la carrière politique du député d'Arras, de 1789 à sa condamnation à mort par la Convention le 9 Thermidor an II, comme responsable de la Terreur. Il est exécuté le lendemain. Sans l'exonérer de ses fautes, Jean-Clément Martin considère qu'en faisant de Robespierre un bouc émissaire, les ""Thermidoriens"" oublient facilement leurs propres forfaits. Il y avait d'autres ""monstres"", mais on n'en retiendra qu'un... Une approche instructive et très documentée que l'on peut certes contester. Un ouvrage ardu qui intéressera les lecteurs férus d'histoire. (D.A. et M.Ba.) (source : les-notes.fr)