20 août 2010 Galice. L’inspecteur Ibarra est appelé à l’hôpital de La Corogne où une jeune femme, accueillie aux urgences grièvement blessée, ne veut parler qu’à lui. Trois ans auparavant, il a retrouvé et tabassé à mort le meurtrier de sa fille. Elle-même complètement dévastée s’est provisoirement réfugiée dans la Costa da Morte. Ce même jour, un vieil Argentin, habitant ce village, est assassiné à Barcelone. Progressivement se dessinent les fils qui unissent ces personnages tous durement malmenés par la vie. Dans ce roman, les horreurs collectives de la dictature argentine conditionnent les individus comme le meurtre commis par l’inspecteur dans un moment de fureur vengeresse. Ils sont « La veille de presque tout ». « Le temps et l’espace ne changent qu’en apparence si les blessures ne se referment pas. » Les personnages dotés de sentiments exacerbés cherchent à masquer le remords, voire la honte d’actes commis dans un passé plus ou moins ancien. Victor Del Árbol (Toutes les vagues de l'océan, NB mai 2015) bâtit avec virtuosité une intrigue labyrinthique enchevêtrant intimement les deux mois d’été durant lesquels les vengeances se déchaînent. Il instille un climat délétère, fait de peur, d'angoisse, de solitude. Un puzzle fascinant. (C.P. et B.D.) (source : les-notes.fr)