Grecs, Romains, Vikings, Chinois s'informaient secrètement mais c'est Elizabeth Ière qui codifia un service de renseignement, travail poursuivi outre-Manche. Cryptage, usage de la radio, de l'aviation ensuite, furent des spécialités anglaises dès la Grande Guerre, ouvrant l'ère moderne. Les Allemands et autres belligérants (Russie tsariste puis URSS) multiplient les actions secrètes, les Américains s'imprègnent des techniques britanniques qu'ils utilisent et développent durant la seconde guerre mondiale, puis pendant la guerre froide : c'est l'apogée des services d'espionnage et de contre-espionnage multipolaire. Enfin, Chinois, Japonais, monde arabe, Indiens, tous s'y mettent mais la cyber-surveillance exige un niveau technologique accru. Peine perdue, il y a pléthore d'actes terroristes imprévus ! Historien, spécialiste des services secrets, Rémi Kauffer (Le Réseau Bucéphale, NB août-septembre 2008) dévoile le dessous des cartes, éclaire et modifie la perception de l'Histoire, décrypte liens entre pouvoir et renseignement. Fruit de recherches approfondies, cette somme ne se résume pas, elle s'impose par son matériau abondant et précis. Révélations et considérations géopolitiques émaillent des épisodes marquants du monde contemporain, soulignent les différences de mentalité entre les nations. L'auteur montre sa préférence pour l'action d'agents clandestins, mais quid des libertés individuelles dans un monde orwellien ? Un livre de chevet à garder sous le coude. (S.La. et N.C.D.) (source : les-notes.fr)