« Ils » ont joué toute la journée sur la plage, se sont baignés. Épuisés, ils se sont écroulés sur le sable : deux enfants, se tenant par la main, regardent le ciel; le plus petit formule enfin la question qu'ils ont sans doute tue longtemps : « Tu crois que Grand-père nous regarde ? » « Peut-être », lui répond sa soeur aînée? Ce sont les dernières pages qui donnent toute la dimension affective de cette évocation d'une journée de vacances pas tout à fait comme les autres, sans doute la première après la mort d'un grand-père. C'est dans la sobriété des mots, juste ceux du quotidien, que se traduit le sentiment de l'absence. De la tristesse qui perce à travers la question à la simplicité de la réponse, suspendue, toute la place est faite au « possible ». Au regard de cette simplicité, des collages composés à la manière de l'illustratrice : bouts de carton ou de bois, coquillage brisés, sur du papier émeri figurant la plage, déchiré par endroits pour évoquer des traces de pas. Et au-dessus de tout cela mer et ciel bleus peints, traversés de larges coups de pinceaux blancs, nuages ou vagues : l'art de raconter la vie dans sa simplicité, et ses émotions. (source : les-notes.fr)