En 1968, François tient une auberge dans le Morvan. Né peu après la Libération, de père inconnu, il a toujours souffert d'avoir été appelé « le bâtard ». Marie, la grand-mère qui l'a élevé, gère la ferme ancestrale, s'indigne de voir le pays s'éteindre, mais croit la régénérescence possible. Un temps distrait par Gisèle et l'organisation de concerts de vielles, François reste obsédé par ses origines et fuit au Canada. Quinze ans plus tard il revient s'installer dans la demeure familiale et monte une fabrique de vielles. L'auteur brosse un tableau de la vie quotidienne de jadis puis d'aujourd'hui, dans une région bien connue de lui (Terres abandonnées, N.B juin 2005). Sans basculer dans une nostalgie mièvre ni dans un modernisme angélique, il montre que l'on peut réinventer une cohésion sociale dans un monde rural parfois hâtivement condamné... Comment ? En mêlant tradition et nouveauté. L'intrigue, modérément crédible, recèle, cependant, un certain suspense, le personnage de François est attachant et les figures secondaires pittoresques. Une histoire agréablement contée, empreinte d'optimisme, car « sur les cendres des ronces pousse toujours l'espoir ». (source : les-notes.fr)