D’un côté des Gitans entrent dans la danse, de l’autre trois génophores sont réunis pour qui l’urgence est de découvrir le quatrième afin de vaincre le métavirus qui tue à grande échelle. Hélas, à nouveau séparés, Georges, Kassandre et Mina vivent des moments d’horreur : tortures physiques et psychologiques dont seuls leurs pouvoirs surnaturels personnalisés viennent à bout, toujours in extremis. Connecté à leurs « partitions internes » par la magie de l’écriture Carteron, le lecteur participe à leurs combats à mort, vit leurs cauchemars, suit leurs pensées, partage leurs stratégies. Violences et manipulations ne lui sont pas épargnées, sans doute l’auteure aurait-elle pu se répandre un peu moins, mais il faut reconnaître qu’elle excelle à créer une ambiance stressante et haletante. Les incessants allers et venues entre les différentes vies des personnages infiniment réincarnés, et l’intervention de « voix » qui font référence à ces passés très lointains, complexifient singulièrement l'affaire. Quant à l’intensité dramatique, elle est entretenue par la proximité du réveil du Maître et la sourde rébellion qui pointe chez les génophores avides de se libérer de son influence. (M.-F.L.) (source : les-notes.fr)