Tout en cherchant qui a écrasé Laure Carvin avec le 4x4 de son mari, le commissaire Adamsberg s’intéresse à la mort de deux (puis trois) vieillards, près de Nîmes, apparemment victimes d’une araignée, une «recluse». Il entraine son équipe plus ou moins consentante dans une enquête officiellement injustifiable. Le commissaire Adamsberg, encore embrumé par l’Islande, est captivé par cette recluse mystérieuse qui fuit l’homme et dont la morsure n’est normalement pas mortelle. Ses collaborateurs familiers (son adjoint, Danglard, à l'érudition prodigieuse, Retancourt la géante invincible, Veyrenc aux mèches rouges...) l’accompagnent ainsi que les animaux les plus hétéroclites : une murène pestilentielle, des merles avec leurs petits, des blaps (scarabées puants), un chat. Et l’araignée, d’où sort-elle ? Pour le savoir le commissaire remonte le temps jusqu’à un orphelinat des années 1940 et sa bande de mômes tortionnaires, la « bande des recluses ».
Au long des pistes tortueuses que suit le commissaire, le mot « recluse » prend un second sens et révèle une « femme emmurée ». Remâchant, répétant, transformant mots, images, associations d’idées, la sorcière Fred Vargas (Temps glaciaires, NB avril 2015) mélange des faits divers sordides, des créatures perverses, des odeurs méphitiques et sort de son chaudron une entêtante potion magique. (C.P. et S.L.) (source : les-notes.fr)